Les Etats-Unis sur le point de développer des « mini-armes nucléaires » ?

Les Etats-Unis sur le point de développer des « mini-armes nucléaires » ?

Les Etats-Unis sur le point de développer des « mini-armes nucléaires » ?

À en croire une version préliminaire de la nouvelle « Nuclear Posture Review (évaluation du dispositif nucléaire) que le Pentagone doit publier le 2 février, le ministère américain de la Défense a l’intention de développer un nouveau type d’armes nucléaires, armes qui font déjà débat chez les experts, certains d’entre eux craignant une augmentation du risque de conflit nucléaire.

« Les menaces se sont fortement aggravées »

Cette décision est motivée par une inquiétude quant à la situation internationale actuelle, jugée beaucoup plus complexe qu’en 2010, date à laquelle le Pentagone avait publié son précédent examen du dispositif nucléaire américain. Pour s’adapter à « l’évaluation réaliste » qu’ils font de ces tensions, le Pentagone estime donc nécessaire d’augmenter les capacités nucléaires du pays.

« Les menaces se sont fortement aggravées » depuis 2010, explique le ministre de la Défense Jim Mattis dans le préambule du document. « Les États-Unis sont confrontés à un environnement où la menace nucléaire est plus diverse et plus avancée que jamais ».

Le Pentagone mise ainsi sur un projet d’armes nucléaires à la puissance limitée, également appelées « mini-armes nucléaires ». Celles-ci possèdent un taux de pénétration élevée et sont suffisamment puissantes pour détruire des bunkers. En développant ces armes, le Pentagone espère lutter efficacement contre la « confiance mal placée » des ennemis des États-Unis qui se tranquillisent à l’idée que ces derniers n’utiliseront jamais leurs armes nucléaires conventionnelles dont la puissance de frappe est trop dévastatrice.

Donald Trump fidèle à ses idées

Dans le document, il est précisé que le ministère de la Défense et l’agence fédérale de sécurité nucléaire sont censés développer un missile baslistique mer-sol qui devrait assurer « une option de rétorsion rapide capable de pénétrer les défenses de l’ennemi ».

Que la décision soit judicieuse ou non, elle est en cohérence avec la ligne de Donald Trump qui en décembre 2016, tout juste élu, avait défendu l’idée de « renforcer et agrandir fortement » les capacités nucléaires des États-Unis. Début 2017, quelques jours après son arrivée à la Maison Blanche, il avait également appelé à une nouvelle politique nucléaire.

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