Alaska: entre mythes, exagérations et…. réalités !

Alaska: entre mythes, exagérations et…. réalités !

Alaska: entre mythes, exagérations et…. réalités !

S’il y a un endroit incontournable en Amérique du nord pour tout amoureux de la nature sauvage, des grands espaces verts et des sommets inaccessibles, c’est bien l’Alaska. Un territoire TROIS FOIS plus grand que la France et qui compte moins d’un million d’habitants! Il n’est pas étonnant que cette contrée fascinante ait suscité l’apparition d’une réputation basée sur des mythes ou de simples exagérations, pour la plupart. Nous vous proposons de démêler le vrai du faux :

1) L’hiver, il y fait très très froid !

Tout est relatif : vous êtes en Amérique du Nord, alors vous devez comparer l’Alaska avec le reste de cette partie du continent: si l’on excepte la partie septentrionale proche de l’arctique, la plupart des lieux habités sont moins froids que de nombreuses villes canadiennes ou des autres États de l’Union. Ceci dit, au cours de son histoire l’Alaska a enregistré des records, tant de froid que de chaleur: en janvier 1971 il a fait -62ºC à Prospect Creek alors qu’à à peine 149 miles (240km) à l’est, à Fort Yukon il a fait 38ºC en juin 1915!

2) Même en été, il faut se couvrir…

Faux, excepté la nuit!  La plupart du temps il fait doux, voire “presque chaud”: à Fairbanks (située à l’est) la moyenne estivale est de 80ºF (26ºC) et en général la fourchette est située entre 15 et 27ºC le jour; un T-shirt est donc largement suffisant . Par contre, la nuit c’est une autre histoire: il fait entre 5 et 10ºC.

3) Il n’y a pratiquement pas de citadins.

Vrai à 49%! En effet près de la moitié des Alaskiens vivent hors des trois principales villes que sont Anchorage (300.000 habitants), la capitale Juneau et Fairbanks (30.000 h. chacune), c’est à dire dans de petites zones urbaines de moins de 10.000 habitants ou en pleine campagne. Vous pourrez donc alterner :

  • Les plaisirs de la ville en visitant le musée Anchorage (arts du Nord, galerie historique de l’Alaska qui évoque entre autre l’époque russe et la ruée vers l’or, l’Imaginarium scientifique, le planetarium Thomas…), le musée de l’Aviation (également à Anchorage), l’Alaska State Museum à Juneau (œuvres d’art, expositions minières, pêche, histoire russo-américaine, Seconde Guerre Mondiale) ou le Centre Culturel de Fairbanks
  • L’immersion au cœur de l’Alaska sauvage : visites d’innombrables zones protégées (parcs nationaux, parcs d’État, “refuges de la vie sauvage” comme celui de Kenai au sud de l’État), randonnées, trekking, sports aquatiques (canoë et kayak) aussi bien sur les fleuves (rafting) qu’en mer, surf (attention l’eau de mer atteint à peine 14 degré en été !) etc. N’ayez pas peur de prendre un bain de neige à partir d’octobre / novembre : balades en traineau, pilotez un motoneige si vous avez la flemme de marcher sur des raquettes et faites des virées en ski de fond ou des descentes grisantes en skis alpins. Les chiens husky peuvent aussi bien vous emmener en balade en traineau que vous remplir d’adrénaline grâce au skijoring (deux chiens qui galopent en tirant un skieur).

Avant d’attaquer le quatrième mythe/réalité, un petit rappel: êtes-vous bien conscient du fait qu’en tant que Français vous devez disposer impérativement d’une autorisation de voyage (ESTA USA). En effet, le formulaire ESTA est une étape administrative obligatoire si vous partez pour les USA pour moins de 90 jours. Pour plus de détails, cliquez sur : https://www.esta.fr/guide-ESTA

4) Les Alaskiens sont rudes et bourrus.

Même s’il est vrai que beaucoup de ses habitants se sont endurcis au contact d’une nature hostile et exigeante, observant parfois avec méfiance les touristes envahissants (deux millions par an pour 700.000 habitants) ou prenant tout leur temps avant de satisfaire la curiosité de ces derniers, derrière cette façade se cache un peuple généreux et très solidaire!

Quand il s’aperçoit que vous avez le moindre pépin en chemin, n’importe quel Alaskien vous proposera spontanément de vous aider. C’est la conséquence d’une vie au milieu d’un environnement qui ne pardonne pas toujours. Quoi de plus rassurant pour un visiteur (ou immigré fraîchement installé) que de savoir qu’il pourra toujours compter sur ce peuple de survivants ?

5) La vie est chère

Entièrement vrai! C’est pourquoi nous vous donnerons quelques conseils qui vous éviteront de vous ruiner:

  • La nourriture et les boissons servies dans des bars et restaurants sont 10 à 20% plus chers qu’en France. Nous vous conseillons d’alterner sandwiches et fast food qui sont à peine plus onéreux que dans l’hexagone. Mais attention quand vous irez faire vos courses:bien que certains aliments ne soient pas particulièrement ruineux (la viande, le lait, le fromage et les oeufs), le pain, le riz, les fruits et légumes sont deux à trois fois plus chers qu’en Europe! Prenez la carte de fidélité Safeway de l’enseigne Carr’s pour réduire un peu la facture.
  • Le logement: les hôtels sont entre 50 et 90% plus chers que chez nous, les gîtes et maisons d’hôte 35 à 40%. Les motels coûtent tous plus de 110€ la nuit. Louer une maison ou un appartement serait également une mauvaise idée. Cependant les “hostels” (auberges) sont 20% moins coûteux qu’en France!
  • Taxis : à Anchorage, les tarifs sont 30% inférieurs à la moyenne française et le prix au kilomètre est plafonné à 2$ (moins de deux euros).
  • Location de voitures : c’est une fois et demie plus cher qu’en Europe. Comptez environ 110€ par jour pour une petite voiture. Or, l’Alaska est tellement énorme que vous risquez de vous lasser de conduire pendant des milliers de kilomètres au lieu de vous laisser emmener en jouissant des paysages. Si vous êtes tenté d’oublier le volant, nous vous conseillons le train (excellent réseau ferré entre les principales villes) et/ou le car. Par exemple, le trajet Anchorage-Denali Park en train coûte environ 145€ en train pour une distance de 380km et 85€ en car (un tarif très similaire à celui d’un Paris-Nancy). Vous évitez les frais de carburant et de stationnement (sur les ferries ou dans les parcs et campings notamment).
  • Les billets d’entrée aux parcs nationaux sont raisonnables : 12€ pour le Denali, par exemple.

Passons maintenant à une petite curiosité : si, avant que vous ne lisiez cet article on vous avait demandé dans quel État des USA se trouve la montagne la plus haute du pays, avec un sommet à plus de 6000m d’altitude, il est peu probable que vous ayez répondu “l’Alaska, bien sûr…” à moins que vous ne soyez un champion en géographie. En effet, la plupart des Européens ignorent un fait primordial de la géologie du continent américain : les 10 plus hautes montagnes étatsuniennes se trouvent toutes en Alaska ! Ce n’est qu’à partir de la “numéro 11” qu’on peut citer des concurrentes situées hors du 49ème État de l’Union : le Mont Whitney dans la Sierra Nevada californienne (4421 m), les Monts Elbert, Massive et Harvard dans le Colorado d’une hauteur très similaire :près de 4400. En fait l’Alaska peut s’enorgueillir de posséder le pic le plus haut de toute l’Amérique du nord : le Denali, ancien Mount McKinley qui culmine à 6190 mètres au-dessus du niveau de la mer.

Pour conclure, faisons un état des lieux de la faune exceptionnelle de l’Alaska :

  • Les ours : Blancs, bruns, noirs et grizzly, peu de régions du globe ont une telle variété de plantigrades. Ours polaires : leur nombre a fortement chuté à cause de la chasse et de l’exploitation du pétrole: il en reste moins de 5000, Bruns: il y en a 30.000 environ et ils constituent 98% de toute la population américaine de brown bears. Noirs: c’est l’espèce la plus petite et celle qui s’approche le plus des habitations humaines: 100.000 exemplaires. Enfin, le plus impressionnant, le Grizzly qui peut peser jusqu’à une demi-tonne et mesurer plus de trois mètres en position verticale. C’est probablement l’espèce la plus nombreuse : il y en aurait entre 40.000 et 50.000 selon les estimations.
  • Les caribous : c’est ainsi qu’on appelle les rennes d’Amérique du Nord : ils sont près d’un million.
  • Les Élans : ces herbivores géants qui peuvent atteindre les 700kg et ont longtemps été une importante source de viande pour les mineurs. Il en subsiste près de 200.000 ejemplares.
  • Le mammifère le plus massif d’Amérique : le bison qui peut dépasser la tonne. L’espèce qui vit en Alaska s’appelle “bison des forêts”. Il y en a moins de mille exemplaires.
  • Les loups : c’est peut-être le seul endroit au monde où ils n’ont jamais été sérieusement menacés par l’être humain!. Il y en a officiellement 10.000 en Alaska.
  • Dernière statistique : l’aigle autochtone surnommé “bald eagle” ou “aigle chauve” (officiellement “tête blanche” en français) : 30.000 exemplaires approximativement.
  • Citons-en vrac d’autres créatures sur lesquelles vous risquez de tomber ou d’apercevoir au loin : les saumons et truites, très abondants, l’esturgeon blanc, les tortues de mer (deux espèces), les phoques et loutres de mer, les hiboux (“grands ducs”) et autres oies du Canada. Enfin, les fameuses baleines et orques que l’on peut observer entre avril et octobre.

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